L’ayurvéda est sans doute le système de soin traditionnel le plus ancien et le plus complet du monde. Reconnu par l’OMS depuis peu, il demeure pourtant relativement méconnu en Occident. Dommage car l’ayurvéda est une méthode concrète et pleine de bon sens que l’on peut appliquer au quotidien pour un mieux être immédiat. Petit tour de ses grands principes.
L'ayurvéda : une observation de la nature
Ayur en sanskrit signifie la vie et véda, la science, la connaissance, l’ayurvéda est donc bien une science de vie qui s’appuie sur l’observation de la nature pour en tirer des enseignements. L’ayurvéda c’est aussi une philosophie et un art de vivre. Tout être vivant, animal ou végétal qui se crée et se transforme est le reflet de l’univers. Loin des religions et de ses dogmes, l’ayurvéda invite l’homme à mieux se connaître pour trouver ou retrouver un équilibre et prévenir la maladie selon son type d’énergie appelé dosha.
Harmonie entre le corps et l'esprit
L’ayurvéda envisage l’homme dans sa globalité, un corps et un esprit qu’il s’agit d’harmoniser pour veiller au bon équilibre des fameux doshas. Pour ce faire, c’est à nous de nous connaître pour pouvoir bénéficier au maximum des enseignements ayurvédiques. Littéralement « ce qui change », les doshas sont au nombre de trois. En identifiant clairement sa nature profonde, l’homme peut évaluer ses besoins pour rééquilibrer sa santé.
L'ayurvéda : 3 énergies vitales au dosha
L'énergie Kapha
C’est l’énergie du corps, de la vie et de la santé, c’est aussi l’énergie du goût, le dosha est donc aussi lié à notre mémoire profonde. Le kapha est dense, lourd, statique et mou. Physiquement, la personne kapha est forte, doté de muscles puissant, d’os lourds. On note une tendance à l’embonpoint. La personne a besoin de se sentir soutenue et n’aime pas les rapports de force. Sur le plan psychique il sait faire face à la dureté de la vie et prodigue l’amour, l’empathie, le pardon et l’humilité. Les personnes kapha sont capables de changer la société pour le mieux. En cas de rupture d’harmonie, le kapha devient matérialiste et envieux, apathique et insensible. Le soleil, la chaleur font du bien aux personnes kapha.
L'énergie Pitta
C’est l’énergie de la digestion et de la transformation étroitement alignée avec les éléments feu et eau. Le Pitta est chaud, tranchant, liquide. La personne Pitta aime la compétition et faire chauffer ses méninges. Elle a un excellent appétit, une bonne circulation sanguine et un bon système immunitaire. Elle doit apprendre la tempérance et la modération. En harmonie, la personne Pitta est intelligente, perspicace, courageuse, en déséquilibre, elle est irascible, critique et impulsive. La nature est un bon atout pour équilibrer les profils Pitta.
L'énergie Vâta
C’est l’énergie du mouvement et de la communication et la combinaison des deux éléments d’air et d’éther. Le Vâta est sec, dur, froid, léger, subtil, clair, rugueux. La personne Vâta est plutôt mince, élancée, frileuse, la peau à tendance sèche, dotée d’un esprit qui a du mal à se fixer, d’humeur changeante, spontanée, curieuse et avec une grande énergie physique. En harmonie, les personnes Vâta sont généreuses, dynamiques, trop de Vâta induit de l’anxiété, des maux de tête et des insomnies. L’eau calme et apaise les énergies Vâta.
S'alimenter en conscience
En ayurvéda, entretenir le feu digestif est primordial pour permettre une bonne assimilation des aliments, c’est pourquoi l’ayurvéda recommande d’espacer ses repas d’au moins 4 heures et de prendre le repas le plus riche au déjeuner. Il convient ensuite de manger en conscience et dans le calme. Ainsi, mieux vaut sauter un repas plutôt que de manger sous l’emprise d’une émotion forte, la colère ou l’anxiété. Enfin, l’ayurvéda recommande de manger modérément et avec peu ou pas de viande, l’estomac devant être rempli d’un tiers d’aliments solides, d’un tiers de liquide, eau, soupe, tisane et d’un tiers vide… ! Cerise sur le gâteau, on ne doit manger que lorsque l’on a faim et jamais par gourmandise !
Les rituels ayurvédiques du matin
L’ayurvéda préconise une série de rituels le matin, moment ou le corps dispose de la meilleure endurance. On commence la journée par se râper la langue avec un gratte langue en cuivre que l’on trouve en pharmacie, le cuivre permet d’éliminer les bactéries. On procède ensuite au Jala Néti, un nettoyage du nez en s’injectant à l’aide d’une petite théière de l’eau tiède salée. L’eau doit couler d’une narine à l’autre, soufflez avec le nez puis séchez. On procède enfin à Gandoosh, un rituel qui permet d’évacuer une bonne partie des toxines accumulées sur la langue pendant la nuit. On prend en bouche une cuillère à soupe d’huile végétale, sésame, ou coco pour la faire circuler entre les dents quelques minutes. Lorsqu’on la recrache, l’huile doit avoir la couleur du lait !
Les rituels ayurvédiques du soir
L'automassage
Le soir est également un moment profitable pour mettre en place une série de rituels le soir afin de calmer l’agitation de la journée et préparer au sommeil. La jonction entre le soir et la nuit sont les moments les plus précieux de la soirée, c’est le moment idéal pour pratiquer la méditation, le yoga et les automassages. Se masser les pieds avec une huile végétale pendant une dizaine de minutes permet de faire descendre l’énergie et de calmer les tensions nerveuses. L’automassage toujours avec de l’huile est un soin ayurvédique particulièrement intéressant à pratiquer aussi le matin après les rituels. Cela permet de réveiller la conscience corporelle tout en hydratant la peau. Très indiqué pour les personnes Vâta.
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La méditation
La méditation enfin permet d’harmoniser et nourrir l’esprit comme on le fait avec le corps. La pratique de la méditation peut se faire le matin, idéalement avant le lever du soleil ou le soir à la tombée de la nuit. L’aromathérapie est également préconisée en ayurvéda, toujours dans le but d’harmoniser les émotions et les énergies.
Le panier de la cuisine ayurvédique
Il est essentiellement végétarien et constitué de légumes frais, de riz, de légumineuses dont les fameuses lentilles qui associées au riz forment une bonne source de protéines, d’épices fraîchement moulues pour leurs qualités digestives et de ghee, un beurre clarifié beaucoup plus digeste, car sans caséine. Chaque aliment et épice correspondent mieux à un dosha ou un autre. D’où l’importance de bien se connaître pour savoir quoi (éviter de) manger.
La fabrication du ghee
- Étape 1 : Faire fondre une plaquette de beurre doux dans une casserole à fond épais.
- Étape 2 : Chauffer sur feu moyen et laisser fondre doucement en évitant que le beurre ne brûle.
- Étape 3 : Une fois le beurre liquide, mettre le feu vif et mener à ébullition. Une mousse se forme et le beurre fondu prend une couleur foncée.
- Étape 4 : La partie restée dure et blanche, c’est la caséine que l’on filtre pour la séparer du beurre.
Une fois le ghee fait, il est très digeste, savoureux et peut se garder à température sans s’altérer et se conserve comme une huile, plusieurs mois à l’abri de la lumière.
Retrouvez le dossier complet sur l’ayurvéda dans le BIOMAG : à consulter ici.