Cette année, c’est décidé, vous vous mettez au jardinage ! Mais pour espérer avoir de beaux fruits et légumes d’ici l’été, mieux vaut vous y mettre dès maintenant. Découvrez tous nos conseils et astuces pour préparer son potager…
Pour tous les jardiniers – aguerris ou amateurs, l’arrivée du printemps est annonciatrice d’une grande nouvelle : il est plus que temps de retourner travailler la terre ! Une remise en route nécessaire, permise par le retour de températures plus douces et du soleil.
Votre mission, si vous l’acceptez : redonner un coup de propre à votre jardin qui, bien patiemment, a essuyé toutes les intempéries hivernales. Mais avant de vous lancer, attendez bien que la terre ait absorbé l’éventuel excédent d’eau, et se soit un peu réchauffée.
L’importance de préparer la terre
Après l’hiver et tous ses aléas climatiques, le sol de votre potager s’est tassé, appauvri et a laissé proliférer les mauvaises herbes. Il est donc nécessaire de le sortir de son hibernation, pour offrir les meilleures conditions possibles à vos futures plantations !
Si vous êtes prévoyant(e)s, peut-être aurez-vous paillé votre potager : un détail qui a son importance puisque le paillage évite la prolifération des mauvaises herbes, nourri le sol en se décomposant, et limite l’impact du froid et du gel.
Dans ce cas, vous aurez un peu moins de travail à l’arrivée du printemps. Néanmoins, afin d’accueillir comme il se doit vos nouveaux semis et plantations, votre potager va avoir besoin d’un petit rafraîchissement…
6 étapes pour préparer son potager
Nettoyer
Première étape – et pas des moindres, pour bien préparer son potager : le nettoyage ! Eh oui, comme la maison, le jardin aussi a droit à son ménage de printemps. Entre mars et avril, il est donc de coutume d’enlever les restes de paillage – si paillage il y avait, afin de permettre au sol de sécher et se réchauffer suffisamment.
On s’attaque ensuite aux mauvaises herbes… à la main, s’il vous plaît ! Bien que plus fatiguant, le désherbage manuel est en effet la meilleure manière d’obtenir un sol parfaitement propre. Notez toutefois qu’il est utile de conserver certaines plantes de type orties, trèfles ou pissenlits aux abords du potager, afin d’attirer des insectes pollinisateurs !
Décompacter
Comme dit plus haut, à la sortie de l’hiver, la terre s’est tassée. Pour bien préparer son potager, il est donc nécessaire d’aérer le sol, sans pour autant perturber son équilibre. Ça, c’est pour la théorie.
Côté pratique, deux solutions s’offrent à vous : avoir recours à une grelinette, biofourche ou aérofourche, ou bien opter pour le bêchage à la fourche à bec ou fourche-bêche.
La première option vous permettra de casser les mottes de terre sans pour autant perturber l’écosystème souterrain. La seconde, un peu plus invasive, sera toutefois appréciée si le sol s’avère plus lourd et compact.
Une fois le terrain ameubli, terminez de casser les dernières mottes en y donnant un petit coup de croc – l’outil, pas la chaussure, et affinez le sol à l’aide d’un râteau.
Nourrir
Avec cette étape, on se croirait presque dans une routine beauté pour le visage… et la vérité n’est pas si éloignée ! Tout comme votre peau aime être chouchoutée, la terre de votre potager a également besoin de soins pour pouvoir à son tour nourrir les futurs fruits et légumes du jardin.
Quelques semaines avant les premiers semis en pleine terre, on commence donc par fertiliser le sol en lui apportant du compost bien mûr, ou du fumier en granulés ! Une étape on ne peut plus facile puisqu’il suffit d’en parsemer à la surface de votre potager.
Ne reste plus qu’à mélanger le compost à la terre à l’aide d’un croc – toujours l’outil, pas la chaussure, afin d’obtenir un substrat suffisamment riche pour vos futurs plants. Cet apport aidera également les micro-organismes du sol à se mettre à l’œuvre plus rapidement…
Astuce de jardinier : ne lésinez pas sur les zones où vous avez prévu de planter des légumes gourmands. Ils sauront vous remercier ! En termes de quantités, comptez environ 3 à 4 seaux de compost par mètre carré de terre.
Semer
Si la qualité nutritionnelle des produits biologiques commence dans les champs, elle est ensuite préservée au maximum tout au long de la chaîne de fabrication. Sont ainsi privilégiées les méthodes d’extraction et/ou de production biologiques, mécaniques et physiques comme par exemple la farine sur meule ou encore la pression à froid pour les huiles.
Au-delà de ça, les transformateurs de produits bio ont toute une liste d’additifs à bannir : en consommant bio, vous ne trouverez donc pas de colorants ni d’arômes de synthèse, et encore moins d’exhausteurs de goût. Sur les 56 additifs autorisés – contre plus de 320 pour le conventionnel, la grande majorité est d’origine agricole ou naturelle. L’enrichissement en vitamines, minéraux ou encore antioxydants est quant à lui interdit, sauf exception exigées par la loi comme c’est le cas pour les petits pots pour bébé par exemple.
L’astuce en plus : planifier et améliorer
Pour que votre potager soit productif et en bonne santé au fil des années, il est recommandé d’en faire un plan !
D’abord parce que tous les légumes ne poussent pas au même rythme. Les betteraves et les choux fleurs, par exemple, aiment bien prendre leur temps. D’autres, comme les tomates ou les poivrons, ont besoin d’un sol plus riche. Les carottes, quant à elles, n’aiment pas la terre trop compacte, mais plutôt sablonneuse. Certains, encore, prennent beaucoup de place, comme les courges, courgettes, melons…
En faisant un plan détaillé de votre potager, vous pourrez ainsi optimiser l’agencement des plants et la rotation des cultures ! D’une part, vous limiterez l’apparition et la propagation de maladies, et d’autre part, vous pourrez laisser au sol le temps de se reposer.