Si vous n’êtes pas sans savoir que le bio existe, peut-être faites-vous partie de celles et ceux qui doutent encore de son impact positif sur l’environnement. Pourtant, les faits sont là : le bio c’est bon pour la planète, et on va vous le prouver tout de suite !
D’après le Baromètre des produits biologiques en France de 2022, plus de la moitié des français estime ne pas avoir assez d’informations concernant la réglementation de l’agriculture biologique, et sur le contrôle des produits bio. Toujours selon ce même baromètre, seulement un tiers de la population sait réellement ce qu’est un produit bio. On comprend donc aisément les doutes pouvant planer sur le sujet ! Si tel est votre cas, cet article devrait vous aider à y voir plus clair quant à l’intérêt du bio d’un point de vue environnemental…
L’agriculture conventionnelle en bout de course ?
Avant de vous expliquer par A + B les avantages de l’agriculture biologique, il nous semble important de faire un point sur sa concurrente principale : l’agriculture conventionnelle. Cette dernière, qu’on connaît depuis la fin de la seconde guerre mondiale, a malheureusement atteint ses limites.
Son modèle implique en effet de lourdes conséquences sur la biodiversité. Pour arriver à l’agriculture industrielle intensive d’aujourd’hui, on a créé des parcelles de plus en plus grandes, favorisant le passage d’engins mécaniques de plus en plus sophistiqués. Un développement qui a permis de produire plus, et plus vite, au détriment des forêts et espaces naturels environnants.
Autre problématique : l’agriculture conventionnelle a délaissé la rotation des cultures, au profit des monocultures. Cette pratique – inadaptée à la production intensive, permet pourtant de préserver naturellement la santé des sols. En monoculture, ces derniers s’appauvrissent jusqu’à devenir stériles, et la biodiversité se dégrade.
Les agriculteurs n’ont donc d’autre choix que d’avoir recours à des intrants de synthèse pour apporter les nutriments dont les plantes ont besoin, mais également protéger leurs récoltes des insectes nuisibles. Malheureusement, ces produits ne font qu’aggraver un peu plus la situation, et impactent d’autres insectes très utiles tels que les pollinisateurs.
Conséquence, certains maillons essentiels de la chaîne alimentaire sont menacés. Les oiseaux en sont malheureusement un exemple criant. D’après une étude menée par le CNRS et l’université de Montpellier, près de 800 millions d’oiseaux ont disparus en Europe, au cours des 40 dernières années – soit 20 millions par an. En cause, l’empoisonnement aux pesticides et la raréfaction de leurs ressources alimentaires (insectes, graines, etc.) dus à l’intensification de l’agriculture conventionnelle.
Le bio : meilleur ou pas ?
Vous vous en doutez, la réponse est oui ! Mais quels sont donc les réels avantages de l’agriculture biologique ? Question très légitime… Eh oui, parce que c’est facile de vous dire que le bio c’est bon pour la planète, sans vous en apporter la preuve concrète. Pas de panique, on y vient.
Se développant à grande vitesse depuis les années 1990, l’agriculture bio fait partie de notre quotidien. En 2020, plus de 9 français sur 10 déclaraient avoir consommé des produits bio, et 13% d’entre eux en consommaient tous les jours. Il faut dire que le bio est devenu plus accessible et, en plus d’être disponible dans les épiceries et enseignes spécialisées, il est aujourd’hui présent dans toutes les enseignes de grande distribution.
Ainsi, le marché du bio progresse doucement mais sûrement de 10% par an, impliquant l’augmentation des exploitations biologiques sur le territoire. La France est d’ailleurs le premier pays d’Europe à avoir le plus grand nombre de m2 cultivés en bio ! C’est très bien, mais si la surface cultivée augmente, ne risque-t-on pas – à terme, de rencontrer les mêmes problèmes qu’avec l’agriculture conventionnelle ? Eh bien pas exactement ! Et ce, pour plusieurs raisons :
- L’agriculture biologique n’a pas recours aux pesticides, fongicides et engrais de synthèse. Seuls les produits d’origine naturelle sont autorisés, et leur utilisation est réglementée. De ce fait, l’agriculture bio respecte, restaure et entretient l’équilibre biologique de la terre, permettant à la biodiversité de se développer. Elle protège également les sols de l’érosion, de la pollution et de l’acidification en les dynamisant.
- Contrairement à l’agriculture conventionnelle, la rotation pluriannuelle des cultures fait partie intégrante du cahier des charges de l’agriculture biologique. Ainsi, elle préserve et augmente la fertilité des sols, mais aussi leur activité biologique naturelle.
- En raison des techniques de travail du sol employées, du respect de la saisonnalité et des variétés de plantes utilisées, l’agriculture biologique utilise moins d’eau que l’agriculture conventionnelle. Entre également en compte sa logique agronomique – et économique, qui ne l’incite pas à produire plus intensément, et donc à limiter sa consommation d’eau.
- L’agriculture biologique, enfin, offre aux agriculteurs des moyens écologiques de lutter contre les nuisibles, les maladies ou encore les « mauvaises » herbes. Des alternatives organiques d’origine végétale ou animale qui évitent la contamination des sols, la pollution de l’eau et la dégradation des écosystèmes – sans compter une meilleure santé pour les producteurs et les consommateurs.
À partir d’aujourd’hui, quand on vous dira que le bio c’est bon pour la planète, vous saurez vraiment pourquoi ! Et vous ferez désormais partie des 82% de français qui considèrent que « l’agriculture bio contribue à préserver l’environnement, la qualité des sols, les ressources en eau » – toujours selon le Baromètre des produits biologiques…